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- 28 février 2016 le pont avant BPW TTLAN 3/3608.

L'hiver se termine doucement, on va pouvoir s'y remettre. En ligne de mire le pont avant BPW qui était également monté sur les Farmer 106 et 108. Il n'est pas trop compliqué et, si il n'est pas mis à rude épreuve se révèle fiable, c'est sans doute pour celà qu'il n'a été monté que sur des tracteurs dont la puissance ne dépassait pas 100ch. L'entretien est primordial, notamment le graissage. Un des signes de fatigue évident est son aspect "crapaud" ou "Gordini" (suivant les régions). Celui là semble bien assis sur ses deux roues avec cependant un strabisme naissant du coté gauche. Il était déjà désaccouplé, on va vérifier les réducteurs.



Puisqu'il est plus accessible, un tour vers le nettoyeur HP lui fera un plus grand bien. Ensuite dépose de la barre d'accouplement et vidange du différentiel et des réducteurs. Là, ça commence à sentir le roussi, côté gauche, un verre d'eau s'écoule par le bouchon de vidange et c'est tout..... Dépose du couvercle, du boulon de blocage et de la rondelle flasquée et......



Couic le roulement, j'espère que je n'ai pas pris un abonnement car après l'embrayage, je n'ai vraiment pas envie d'écrire un chapître sur la boite de vitesses.
Là j'ai quand même quelques appréhensions, si les huit billes sont (heureusement) bien présentes la cage elle est partie où ? et pourtant, il roulait.

L'autre côté est en état:



Démontage des huit écrous périphériques qui tiennent les goujons de roues et séparation de la couronne et du couvercle du réducteur.



On enlève les trois circlips en bout d'axe, on dépose la tôle de couverture et il "reste" à sortir les trois pignons et trois cages à aiguilles accompagnées de leurs rondelles de calage et surtout de leurs 120 aiguilles. Ensuite, on devine aisément le sort qui est arrivé à la cage du roulement.

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Bien entendu la couronne a participé à la fête. Relativisons, quand on sait qu'il y a trois points de contact simultanés, et vu les dégradations peu importantes (noter l'état impeccable de la cage à aiguilles dans le fond) inutile de se prendre la tête, on remontera les mêmes éléments. Si on regarde trois photos plus haut, on s'aperçoit cependant que les billes n'auraient pas pu s'introduire dans la pignonnerie. La présence de la tôle y est sans doute pour quelque chose.



Bien, maintenant pour changer les joints d'arbre et vérifier les croisillons de cardan, il faut déposer les moyeux, deux axes à sortir de chaque côté.



Les axes sont guidés dans des bagues en bronze pour assurer l'articulation des réducteurs mais sont enfoncés dans les alésages des réducteurs et verrouillés par les couvercles. Si trois des axes ont décidé de se rendre sans condition, le quatrième fait la forte tête. On frappe en hélice, mais........




C'est la soudure qui lâche et l'axe reste fièrement en place. Dans ce cas appliquons le proverbe péruvien "Yapuka" directement issu du bolivien "Yfokon". Suivi de trois seaux d'eau, le choc thermique va produire son effet (merci Louis pour l'astuce).



Réalisation d'une grosse "pince" avec un bras de levier conséquent, deux coups de massette et l'axe agite le drapeau blanc.



Maintenant on peut sortir les moyeux et jeter un coup d'oeil aux roulements internes, ils sont nickel, on se contentera donc de changer les joints. Ceci dit, quand il faudra aller centrer l'arbre là-bas dans le fond pour l'emmancher, ça ne va pas être une partie de plaisir.



On avait oublié de parler des bagues de pivot du pont..... c'est du grand classique.



Mais la relève est là :



Fricassée de rotules, sans graisse bien entendu :



Un petit tour sur le net (il ne faut pas avoir peur de fouiller, les tarifs varient du simple au triple) :



à suivre.....


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